Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 6.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hauteur, de 115 mètres de long, et de 15 mètres de large. La conservation résulterait du mouvement du blé, savoir : de la descente continuelle du grain d’un étage dans l’étage immédiatement inférieur, et de son retour du rez-de-chaussée à l’étage le plus élevé. Cette dernière partie de l’opération emploierait la force de 16 chevaux, susceptible également d’être empruntée à celle des turbines du Pont-Neuf.

Ne serait-il pas curieux qu’il eût fallu traverser la question des fortifications de Paris, pour arriver à une solution satisfaisante du problème, si longtemps débattu, des réserves de grains ?

CHAPITRE VIII

les dépenses exigées par les fortifications ne sont-elles pas supérieures aux résultats qu’on en peut attendre ?

J’ai toujours soutenu que pour empêcher Paris de tomber au pouvoir des ennemis, pour donner à sa population le moyen de se défendre contre la plus puissante armée, il faut, autour de la ville, une enceinte continue et maçonnée, et qu’une semblable enceinte suffit amplement.

J’ai examiné la question en elle-même, dans son essence, parce que tout le monde peut la comprendre, parce que, de notre temps, il n’y a plus d’arcanes réservés à quelques initiés. Cependant il est toujours bon de se placer sous le patronage d’imposantes autorités nationales.