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MACHINES À VAPEUR.

savant illustre (Thomas Young) qu’une mort prématurée a enlevé aux sciences, et dont j’ai eu l’avantage d’être l’ami durant un grand nombre d’années.

Ainsi je n’ai pas dit, ainsi je n’ai pas pu dire que tous les auteurs anglais, M. Stuart excepté, avaient sciemment altéré la vérité ; le lecteur jugera lui-même dans un moment si d’autre part, tous ces mêmes auteurs ont fait preuve d’impartialité.

D’après M. Ainger, la figure qui, dans ma Notice, accompagne la description empruntée à Salomon de Caus, d’une machine propre à élever de l’eau par l’action du feu, est inexacte. Avant de répondre, je placerai ici la copie trait pour trait (fig. 6, p. 86) du dessin original de Salomon de Caus.

Que le lecteur veuille bien maintenant consentir à écouter les critiques de M. Ainger. Selon lui, le tube d’ascension et le petit entonnoir servant à introduire le liquide dans la boule métallique, seraient l’un et l’autre trop longs dans la figure primitivement donnée (voir fig. 3, p. 15). Une seconde altération consisterait dans la suppression de la nappe liquide épanouie qui termine le jet ascendant.

J’avoue que n’ayant aucun argument à présenter sur la longueur de ces tubes, je n’avais point recommandé à la personne qui a copié la première figure, de conserver les proportions du dessin original. Quanta à la nappe d’eau, le graveur l’avait supprimée pour simplifier son travail. M. Ainger aurait même pu ajouter qu’il n’avait pas figuré l’eau dans la boule, et que les bûches enflammées, placées au-dessous, ne ressemblaient pas parfaitement à