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MACHINES À VAPEUR.

l’édition américaine du l’Encyclopédie du docteur Brewster. Cet article renferme, sans aucune réflexion critique, une partie du Mémoire de M. Ainger ; mais, dans la lettre manuscrite qui l’accompagnait, M. Meuse exprime le regret de n’avoir pu se procurer ma réponse, et s’engage à la donner dans un supplément dès qu’elle lui purviendra, lue personne éclairée et bienveillante a mon égard, trompée par le ton d’assurance de M. Ainger, a donc pu attribuer quelque valeur ses arguments. J’avoue que je ne le croyais pas possible j’avoue que je me reposais avec confiance sur ces quelques paroles que m’adressait, en 1834, un savant anglais que tout le monde prendrait pour juge en pareille matière : « Ce que vous avez voulu établir dans votre histoire des machines à vapeur, est a mes yeux prouvé mathématiquement. » Mais, puisque cette conviction n’existe pas encore de l’autre côté de l’Atlantique, je me décide, dans l’intérêt des sciences, comme aussi, pourquoi ne l’avouerais-je pas, dans l’intérèt de la gloire nationale, à exhumer un écrit que j’avais condamné à l’oubli. Je le donne, au surplus, tel qu’il fut composé en 1829, sauf quelques modifications de forme dont je viens d’indiquer les motifs. Je crains même, à vrai dire, que ces modifications n’aient pas été assez nombreuses, et qu’il ne soit re’sté çà et là plus d’un indice de la vivacité de ma première rédaction mais le temps m’a manqué pour faire d’autres changements.

Les critiques de M. Ainger sont de deux sortes. Dans les premières il me reproche une foule de prétendues erreurs dont j’aurais pu me rendre coupable sans que te fond de lu question se trouvai changé le moins du monde.