Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/78

Cette page n’a pas encore été corrigée
70
MACHINES À VAPEUR.

tous les rouet » des fileuses, dans toutes les roues des rémouleurs. Néanmoins une patente avait été prise, un privilège avait été concédé, et un artifice que tout le monde aurait pu employer quand le moteur était le pied d’un homme ou un courant d’eau, se trouvait interdit à l’ingénieur dont la machine marchait à l’aide de la vapeur. Afin de se soustraire à la redevance qu’il aurait dû payer à M. Washbrough pour chacune de ses machines, Watt se servit, jusqu’à l’expiration du brevet dont ce dernier était en possession, d’une communication de mouvement un peu différente ; chez lui tout s’opérait à l’aide d’une roue dentée liée à l’axe tournant, qu’il appelait la roue solaire, parce que son centre demeurait fixe, et d’une autre roue également dentée, attachée à l’extrémité de la bielle du balancier, et que par opposition il nommait la roue planétaire. Il serait inutile de décrire ce mécanisme plus particulièrement, puisque Watt lui-même revint à la manivelle simple dès qu’il le put.

§ 3. – Moyens de diriger verticalement la tige du piston et de la lier su balancier.

Dans la machine à simple effet de Newcomen ou de Watt, le balancier se terminait par un arc de cercle, et une chatne flexible, attachée à l’extrémité de cet arc la plus éloignée du piston, était le seul moyen de communication de ces deux parties de l’appareil. Quand le piston descendait par la pression de l’atmosphère, il tirait le balancier ; quand le piston remontait par l’action d’un contre-poids placé à l’extrémité opposée, c’était le balancier qui tirait le piston. Or, une chaîne, située entre deux