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MACHINES À VAPEUR.

d’eau exécutée » en Allemagne. C’est à Papin qu’on en doit l’invention on le voit dans la machine à haute pression de ce mécanicien dont Leupold nous a conservé la figure, et dans celle que Leupold lui-même a proposée plus tard, c’est-à-dire en 1724.

§ 2. Manivelles et volants.

M. Keane Fitzgerald publia dans les Transactions philosophiques, en 1758, p. 727 et suiv., la description d’un procédé propre à transformer te mouvement rectiligne de va-et-vient qu’éprouve le piston d’une machine à feu, en un mouvement de rotation continu. il se servait pour cela d’un système assez compliqué de roues dentées, parmi lesquelles plusieurs devaient être à rochet. Jusque-là, la méthode de cet ingénieur rentre dans celle de Papin ; mais il avait imaginé, de plus, de joindre à son mécanisme un volant c’est un moyen précieux de régulariser le mouvement des machines à feu qui, de nos jours, est généralement employé, et dont il est juste de faire honneur à M. Keane Fitzgerald.

Tant que te mouvement oscillatoire du balancier d’une machine à feu ne se transmettait à un axe de rotation que par l’intermédiaire de roues dentées, on était exposé à des rupturea, très-fâcheuses en elles-mêmes et plus encore à cause des interruptions de travail qu’elles occasionnaient. En 1778, M. Washbrough, de Bristol, proposa d’opérer cette communication à l’aide d’une manivelle coudée faisant corps avec l’axe tournant c’était, comme on voit, se servir du moyen qui se trouve dans