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MACHINES À VAPEUR.

en anglais plug-frame. Cette tringle était armée de différentes chevilles qui venaient presser, aux moments convenables déterminés par les excursions du balancier, les tiges des différentes soupapes. Le mécanisme de Beighton fut adopté par Watt avec quelques modifications avantageuses. Maintenant, la distribution de la vapeur dans les diverses parties du corps de pompe, s’opère par un moyen plus simple et qui a permis de renoncer entièrement au plug-frame, du moins dans les machines dont la force n’est pas excessive et qui sont destinées à faire tourner un axe. Ce moyen, dont je n’essaierai pas de donner ici une description qui, sans figures, serait peut-être inintelligible, s’appelle un tiroir ou glissoir'. Une roue excentrique attachée il l’arbre que la machine doit faire tourner, imprime aux tiroirs deux mouvements opposés pendant chacune de ses révolutions ces deux mouvements suffi.sent pour amener successivement la vapeur de la chaudière au-dessus et au-dessous du piston, et pour fournir à celle qui a déjà agi, un écoulement convenable vers le condenseur.

Le mécanisme du tiroir et de son excentrique a été imaginé par M. Murray, de Leeds, en 4801.

Dans les machines à forte pression et à double effet, la vapeur se rend successivement dans le haut et dans le bas du corps de pompe, et lorsqu’elle a produit son effet, elle s’écoule dans l’atmosphère. Tout cela n’exige qu’un quart de tour d’un seul et même robinet, désigné par le nom de robinet à quatre voies ou à quatre fins. Cet appareil, extrêmement ingénieux, est également employé de nos jours dans toutes les grandes machines à colonne