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MACHINES À VAPEUR.

en 1807, et qui fit le voyage de cette ville à Atbany, En Angleterre, le premier bateau à vapeur qu’on y ait vu en activité pour les besoins du commerce et des voyageurs, date de 1812 seulement ; il naviguait sur la Clyde et s’appelait la Comité. Le second date de 1818 ; il faisait la traversée de Yarmouth à Norwich.

CHAPITRE V

INVENTION DES PRINCIPAUX ORGANES DES MACHINES

À VAPEUR

§ 1. Artifices qui donnent à la machine à vapeur la propriété de marcher d’elle-même et sans le secours d’aucun ouvrier.

Les premières machines de Newcomen exigeaient la présence constante d’une personne qui ouvrît ou fermât à propos alternativement divers robinets, tantôt pour introduire la vapeur aqueuse dans le corps de pompe, tantôt pour y amener l’eau destinée à la condenser. La tradition attribue à un enfant, nommé Hurophry Potter, la première invention du mécanisme à l’aide duquel la machine elle-même tourne les robinets à l’instant convenable. On raconte que Potter, contrarié un jour de ne pouvoir pas aller jouer avec ses camarades, imagina d’attacher les extrémités de quelques ficelles aux manivelles des deux robinets qu’il devait ouvrir et fermer ; les autres extrémités ayant été liées au balancier, les tractions que celui-ci occasionnait en montant ou en descendant, remplaçaient les efforts de la main. L’ingénieur Beighton perfectionna beaucoup cette première idée, en fixant verticalement au balancier une tringle de bois, nommée