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tudes. Je trouve dans la liste des commissaires : Colbert, Huygens, Roberval, Picard, et Duquesne, le vainqueur de Ruyter.

En 1714, sous la reine Anne, un acte du parlement d’Angleterre promet 20,000 livres sterling (près de 500,000 fr.) à celui qui donnera une méthode propre à déterminer les longitudes, après un délai de six semaines, à un demi-degré près.

Je passerai sous silence les épreuves nombreuses faites par ordre de l’Académie des sciences, afin qu’on ne m’impute pas de me jeter dans des spéculations.

Le gouvernement anglais ne s’en est pas tenu à de simples promesses ; il a accordé des sommes considérables à tous ceux qui ont fait faire quelques progrès au problème des longitudes. Ainsi, en 1714, le parlement donna 50,000 francs à Whiston pour de simples essais ; en 1765, il décerna une somme de 250,000 francs à Harrison, d’abord charpentier de village, et ensuite très-habile horloger, pour avoir exécuté une montre avec laquelle des officiers de la marine avaient déterminé assez exactement la longitude de la Jamaïque. En 1800, je vois figurer Arnold et Earnshaw, chacun pour 75,000 francs, parmi les récompenses données pour le perfectionnement de la même question. Auparavant, en 1766, il avait alloué à la veuve du célèbre astronome Tobie Mayer une somme de 75,000 francs. Je ne crois point me tromper en affirmant que le gouvernement anglais a, je ne dis pas promis, mais donné près d’un million pour le problème des longitudes.

Aujourd’hui, les moyens de déterminer cet élément de