Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/67

Cette page n’a pas encore été corrigée
59
MACHINES À VAPEUR.

Cette machine de Woolf est une véritable machine à détente, assez semblable à celle que M. Hornblower a décrite dans sa patente de 1781. On ne voit point à priori pourquoi la détente de la vapeur ne produirait pas, en l’opérant comme Watt l’avait proposé, dans un seul corps de pompe, autant d’effet qu’en suivant le système de Woolf. Des expériences publiées dans les Rapports mensuels des Mines de Cornouailles, semblent, il est vrai, très-favorables à ce système mais elles n’obtiendront l’assentiment général qu’après qu’on les aura faites en rendant tout égal de part et d’autre, à l’exception du mode de dilatation de la vapeur.

CHAPITRE IV

BATEAUX A VAPEUR

L’application des machines à vapeur à la navigation est, de toutes les inventions des mécaniciens modernes, celle qui, dans certaines contrées, en Amérique, par exemple, semble devoir donner les plus importants résultuts. Aussi la question de priorité a-t-elle été l’objet d’une controverse fort animée. Dès l’origine, on amis la France hors de cause le débat a paru ne devoir s’établir qu’entre les Anglais et les Américains du Nord. Ceux-ci attribuent l’application à Fulton. Les Anglais produisent les écrits, fort antérieurs, de Jonathan Hull et de Patrick Miller, L’argument est sans réplique contre Fulton ; mais n’existe-t-il pas des ouvrages encore plus anciens que celui de Jonathan Hull, et dans lequel les idées de ce