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MACHINES À VAPEUR.

§ 2. Machines à haute pression et à condensation.

Il existe des machines à haute pression dans lesquelles on condense la vapeur après qu’elle a agi, comme dans les machines à pression simple. Les machines de cette espèce, les plus estimées, sont celles que M. Arthur Woolf a proposées en 1804 ; mais elles ne pourraient pas être appliquées aux appareils locomotifs. Dans les machines de cet ingénieur, la vapeur à haute élasticité venant directement de la chaudière, pénètre d’abord dans un premier corps de pompe, tantôt par-dessus et tantôt par-dessous, comme dans une machine à double effet. Seulement cette vapeur n’est pas condensée aussitôt qu’elle a amené le piston à l’une des deux extrémités de sa course ; M. Woolf en tire encore un certain parti avant de l’anéantir voici de quelle manière.

À côté du premier corps de pompe, il en existe un second de même hauteur environ, mais d’un plus grand diamètre. La partie supérieure du premier communique par un tuyau avec la partie inférieure du second, et réciproquement. Quand la vapeur a poussé le piston du premier cylindre jusqu’au bas de sa course, au moment précis où ce même piston commence Il monter par l’action de la nouvelle vapeur, venant directement de la chaudière, qui le pousse de bas en haut, toute la vapeur dont le cylindre qu’il parcourt est rempli, et qui a déjà amené le premier mouvement descendant, se répand dans le second cylindre au-dessous de son piston et le pousse aussi de bas en haut. Ainsi, les deux pistons marchent dans le même sens. Dis que ce mouvement est achevé 1