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adonnés plus particulièrement à la levée des cartes et des plans.

Elle s’étonne que l’organisation du corps des ingénieurs hydrographes soit telle, que le dernier élève doive, avec l’aide du temps, arriver infailliblement à l’emploi d’ingénieur en chef. »

Vous le voyez, Messieurs, d’après le sens littéral de ce passage, aussitôt que la carte des côtes de France sera terminée, le corps des ingénieurs-hydrographes devra être réduit. Je ne veux pas m’arrêter à une pensée pénible ; la commission n’a pas pu vouloir dire que la réduction qu’elle suggère s’opérerait par voie de congé, elle a entendu sans doute qu’il faudrait attendre l’effet des extinctions naturelles.

M. Le Rapporteur. Sans doute.

M. Arago. Eh bien, je dis, moi, que les nécessités du service ne doivent pas conduire à ce résultat ; et j’ajoute que la phrase du rapport, contre laquelle je réclame, aura pour conséquence nécessaire de faire abandonner ce corps par les personnes les plus capables ; je dis qu’elle portera le découragement dans l’esprit de toutes celles qui le composent.

Voyons, au surplus, quel est l’effectif du corps des ingénieurs-hydrographes ; il doit être bien nombreux, puisqu’on en propose la réduction. Voyons s’il est inutile aujourd’hui ou s’il le deviendra dans la suite.

Il y a en France vingt ingénieurs hydrographes ou élèves. Dans ce nombre figurent un ingénieur en chef et un ingénieur en chef-adjoint. Je les nommerai ; car ce sont des notabilités dans la marine et dans le monde