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MACHINES À VAPEUR.

donc dès que la pression de la vapeur intérieure ne surpasse plus celle de l’atmosphère. Ainsi le corps do pompe n’est pas entièrement vidé, comme dans le cas de l’injection. La vapeur qui après l’oscillation ascendante devra pousser le piston de haut en bas, aura donc à surmonter une résistance égale à la pression atmosphérique, avant de produire aucun effet utile. La même remarque s’applique à l’oscillation ascendante, car au moment où elle s’opère, le haut du corps de pompe renferme de la vapeur et ainsi de suite.

Papin est le premier qui ait construit une machine dans laquelle la vapeur à haute pression s’échappait dans l’atmosphère après avoir produit son effet. Cette machine était exclusivement destinée à élever de l’eau. Leupold, qui l’a fait connaître, en a décrit une du même genre en 1724, dans son Theatrum Machin. hydraul. Celle-ci était à piston et à balancier, mais à simple effet. Enfin, en 1802, MM. Trevithick et Vivian obtinrent, en Angleterre, une patente pour une machine à haute pression et il double effet, qui a été appliquée, soit par eux, soit par d’autres constructeurs, au mouvement des voitures sur des ornières en fer. Dans sa première patente de 1769, Watt s’était déjà réservé le droit, « pour le cas où l’eau froide serait rare, de faire marcher les machines à l’aide de la seule vapeur, laquelle pourrait s’échapper dans l’air après qu’elle aurait produit son effet ; » mais il ne paraît pas qu’on ait jamais construit dans ses ateliers une seule machine sur ce principe.