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IX
AMÉLIORATION DU PORT DE CHERBOURG ET DE CELUI
DE PORT-VENDRE[1]

Personne ne s’associe plus vivement que je ne le fais au désir de la Chambre, de la France entière, de voir les grands travaux commencés à Cherbourg entièrement achevés. Je désirerais cependant que M. le ministre de la marine se décidât à faire examiner par une commission ad hoc une question de la plus haute importance, celle de savoir si la digue de Cherbourg doit être continue ou si plutôt il ne faudrait pas la tronçonner. Je sais qu’on pourra me répondre que des décisions formelles existent et qu’elles sont toutes favorables au genre de travaux qu’on exécute en ce moment. Mais les travaux hydrauliques doivent être rangés parmi les plus difficiles dont les ingénieurs aient à s’occuper ; il est impossible de prévoir, sans les études les plus sérieuses, ce qui se manifestera dans une localité, en argumentant de ce qui est arrivé dans une localité différente. Et d’ailleurs, Messieurs, les travaux exécutés à Cette avec l’assentiment du conseil général des ponts et chaussées, n’ont-ils pas eu des résultats déplorables ? Le port de Cette s’envase journellement, et a l’on n’y porte un prompt remède, il sera complètement perdu.

Eh bien, je ne suis pas sans crainte sur la rade de Cherbourg. Vous le savez, Messieurs, les eaux que les

  1. Discours prononcé dans la séance de la Chambre des députés du 9 juin 1835.