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MACHINES À VAPEUR.

CHAPITRE III

MACHINES À HAUTE PRESSION

§ 1. – Machines à haute pression sans condensation.

Machines locomotives,

Les machines dont nous avons parlé jusqu’ici n’exigent pas que la vapeur qui les fait mouvoir exerce une pression supérieure à celle de l’atmosphère. Pour se débarrasser de ia vapeur quand elle a agi, il suffit de la condenser. Cette opération nécessite l’emploi d’une abondante quantité d’eau froide ; dans beaucoup de localités, c’est un inconvénient majeur. Quant aux machines locomotives propres à faire marcher des chariots sur des chemins de fer, on ne peut pas songer à les construire sur ce système. Elles devraient, en effet, porter avec elles non-seulement le charbon nécessaire à l’alimentation du foyer, non-seulement l’eau qui doit remplacer incessamment dans la chaudière celle qui est graduellement transformée en vapeur, mais encore une énorme quantité d’eau froide destinée à opérer la condensation. Une telle machine ne produirait pas de grands effets elle pourrait à peine se traîner elle-même. Le besoin de se soustraire à la nécessité de la condensation de la vapeur, donne beaucoup de prix aux machines à haute pression.

Dans ces machines, quand la vapeur a poussé, par exemple, le piston de bas en haut, l’ouverture d’un robinet lui permet de s’échapper dans l’air. C’est la différence d’élasticité qui détermine cet écoulement ; il cesse