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de Vauban, je dirais qu’aujourd’hui que nous possédons Alger, elles sont d’une vérité incontestable. Le Port-Vendre rendra très-facile, même en temps de guerre, nos communications avec l’Afrique ; cinq ou six heures après être sorti de ce port, on se trouve dans les parages desîles Baléares.

Ainsi, sans étendre mon énumération plus loin, je crois pouvoir reprocher au ministre de n’avoir pas présenté un plan général des travaux commencés, et qui auraient pu être achevés avec fruit ; de ces travaux qui finissent par rapporter au centuple ce qu’ils ont coûté.

On a proposé d’améliorer la navigation de la Saône. Personne, plus que moi, n’applaudirait à un pareil travail ; mais sur quel point porteront les améliorations ? A-t-on des projets étudiés, arrêtés ? Et, dans ce cas, sait-on si la somme demandée est suffisante ? N’est-il pas vraiment étrange, quand on parle à la Chambre de la canalisation des rivières, qu’on ait oublié la Seine ? M. le rapporteur sait mieux que personne que cette rivière est dans un état déplorable, qu’il serait très-urgent de s’en occuper.

Dans les demandes de la commission, il est question de 500,000 ou 600,000 fr. destinés à des études de chemins de fer ; mais on a cité presque exclusivement le chemin de Paris à Marseille.

Je ne doute pas que ce chemin ne soit très-utile ; toutefois il en est un autre qui serait probablement plus important encore. Je me rappelle avoir vu jadis, dans les mains d’un de nos ingénieurs les plus distingués, d’une des plus hautes notabilités dont le corps des ponts et