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suttat : je ne vois pas qu’on puisse s’arrêter à autre chose qu’à un rétrécissement de la rivière. C’est un rétrécissement qu’on vous propose.

Messieurs, je ne crois pas que les travaux qu’on veut faire soient des travaux dangereux ; je crois que c’est un essai important ; je crois que vous approfondirez la rivière dans un passage difficile et qui intéresse au plus haut point ta navigation.

Je crois que vous n’ajoutez pas aux dangers de la barre. Je crois que la barre diminuera dans son amplitude je crois, d’ailleurs, qu’elle doit diminuer par la profondeur, comme toutes les expériences le montrent.

Par conséquent, il n’y a pas de dangers dans le travail que propose le gouvernement, et il y a des avantages manifestes.

Je ne voulais parler que de la question technique que j’ai étudiée. Il me semble que les arguments que j’ai avancés sont décisifs ; mais qu’on me permette d’ajouter un mot, un seul mot, relativement à une considération qu’a fait valoir l’honorable M. d’Angeville.

M. d’Angeville vous a dit Si vous améliorez la Seine, les navireg remonteront jusqu’à Rouen si vous ne l’améliorez pas, les navires ne remonteront pas jusqu’à Rouen ; ils s’arrêteront au Havre. Voilà toute la différence. »

Cette différence m’a paru énorme. Dans le voyage dont je parlais tout à l’heure, j’ai consulté à Rouen les personnes les plus instruites, les plus au courant des affaires maritimes. Elles m’ont fait remarquer que le transport des marchandises, par un chemin de fer entre