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dont on parlait tout à l’heure. Mais songez à l’avenir, à la nécessité de défendre le Havre ; songez à la nécessité de créer sur l’Éclat une forteresse formidable avec des casemates, avec plusieurs étages de canons. Alors, mais seulement alors, vous n’aurez rien à craindre de l’ennemi.

VII
AMÉLIORATION DE LA PARTIE MARITIME DE LA SEINE

[La commission de la Chambre des députés proposait le rejet du crédit de 3 millions demandé par le gouvernement pour l’amélioration de la partie maritime do la Seine entre Villequier et Quillebceuf. M. Arago prit la parole en ces termes pour défendre le projet du gouvernement dans la séance du 4 mars 1846 :]

Messieurs, je viens combattre l’opinion de la commission et soutenir le projet du gouvernement. (Mouvement.)

On a présenté différentes objections ; elles ont été discutées par M. le sous-secrétaire d’État des travaux publics.

Je crois que plusieurs réponses peuvent être ajoutées à celles que vous avez déjà entendues.

On vous a dit que la destruction du barrage de Villequier, de la traverse de Villequier, pour me servir de l’expression consacrée, pourrait empirer le mouillage de la rivière en amont. On a dit que le barrage de Villequier était un seuil qui empêchait l’eau descendante de 60 déverser en quantité suffisante pour que le niveau en amont s’abaissât d’une manière fâcheuse ; il me semble qu’on a oublié une chose essentielle.