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1787, ressemble parfaitement à celui dressé par les ingénieurs hydrographes en 1834. La rade est parcourue par des courants qui la maintiennent dans un état permanent vous n’avez rien à craindre de ce côté, et je voudrais pouvoir en dire autant de la passe actuelle.

Mon système, vous le voyez, est bien simple. Il consiste à dire que les projets ne sont pas proposés dans l’ordre de leur utilité, de leur urgence ; je dis qu’ils ne seront pas les plus immédiatement utiles j’insiste sur l’élargissement de l’avant-port, il ne se fait pas, et je ne m’explique pas pourquoi il n’est pas proposé. On en donne une raison à laquelle je ne puis ajouter foi ; je ne croirai jamais que ce soit pour ne pas démolir aux yeux de la population un mur de quai très-peu ancien. Ce serait une futilité, car personne n’avait pu prévoir que le commerce du Havre prendrait un développement si énorme.

[M. d’Angeville, rapporteur de la commission, ayant soutenu que la construction d’un brise-lame altérerait la tenue de la mer au Havre, M. Arago a ajouté les explications suivantes :]

Je ne peux pas laisser passer sans y répondre les critiques de M. d’Angeville. Mes assertions reposent sur des chiffres catégoriques. J’ai dit dans quelles localités la tenue était plus considérable qu’au Havre, dans quel rapport elle était plus considérable. J’ai cité l’auteur du travail qui a démontré les faits que j’ai avancés, M. Chazallon. Je ne saurais donc concevoir comment la citation de quelque ouvrage que ce puisse être infirmerait mes affirmations.

Malgré tout mon désir d’éviter une discussion technique,