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Pourquoi ne pas utiliser le terrain dont je parle et qui appartient à l’État ?

M. le ministre des travaux publics a affirmé que l’entrée future par le nord n’était pas compromise. Il nous a dit que dans le projet de fortification présenté par M. le ministre de la guerre, il n’y avait rien de proposé dans la division où pourra être creusée cette entrée du nord, que tous les hommes compétents regardent comme devant être inévitablement creusée un jour. Mais M. le ministre des travaux publics me permettra de lui faire remarquer que ce projet est précédé d’un exposé des motifs, et que dans cet exposé des motifs il est question de construire une lunette dans ce qu’on appelle la Mare des Huguenots, c’est-à-dire dans ce qui doit être la nouvelle entrée du Havre.

M. le maire du Havre est venu ce matin parler à M. le ministre des travaux publics, et lui a dit qu’on adhérait unanimement au projet. Veut-il que je lui dise le secret de cette adhésion ? C’est qu’on craint que si un amendement était proposé la Chambre ne rejetât le tout.

M. le ministre. Ce n’est pas cela !

M. Arago. Et le brise-lame, vous n’en parlez pas, monsieur le ministre, vous n’en dites rien. Renoncez-vous à répondre sur ce point ; n’est-ce pas là ma principale difficulté ?

M. le ministre a assuré que la nouvelle entrée que je ne propose pas maintenant, mais que je regarde comme une nécessité future, devrait exiger des bassins de chasse. 11 n’en est rien. Cette portion de la rade jouit de propriétés très-précieuses. Le plan de M. de Gaule, fait en