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NAVIGATION

tement à la pression, sur les divers terrains naturels ou artificiels formant en France la surface des principales routes. Les propriétés comparatives des véhicules a grandes ou à petites roues, à jantes larges ou étroites, sont maintenant nettes et définies. Des essais méthodiques, entrepris sur une assez grande échelle, éclaireront bientôt l’administration, touchant les meilleurs systèmes de pavage ; on saura ce qu’il est permis d’attendre du bois substitué au grès, des cylindrages exécutés à l’aide des rouleaux compresseurs convenablement pondérés, de l’emploi de telle ou telle matière d’agglomération, suivant la nature des cailloux formant les chaussées d’empierrement, etc.

Il faudait un grand nombre de pages pour signaler ce qui a déjà été réalisé concernant les chemins de fer, et les améliorations qui sont en cours d’expériences.

Cédant à des idées préconçues touchant les ondulations des liquides, cédant à la crainte de détrure les berges, personne n’exécutait jadis le halage sur les canaux, qu’au petit pas. Maintenant les bateaux rapides les parcourent avec la vitesse des chevaux de poste.

Chaque jour, la grande navigation à vapeur fait de nouveaux progrès ; chaque jour apporte, en ce genre, des découvertes qui laissent bien loin derrière elles les améliorations prévues et même les espérances des esprits enthousiastes. Les ports les plus entourés d’écueils sont maintenant accessibles par tous les vents, par tous les états de la mer. Des remorqueurs y conduisent avec facilité, avec sûreté, de jour comme de nuit, les bâtiments de commerce et de guerre. Déjà certains steamers riva-