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appréciations que j’ai données sur le produit des turbines, j’ai pris un coefficient beaucoup trop considérable.

Je dois dire que l’administration, sous je ne sais quelle influence, ne veut faire que de petits travaux, quand il y en a de grandioses à exécuter. Elle veut employer une roue hydraulique, une roue qui sent inondée, qui sera, comme disent les mécaniciens, noyée, qui souvent ne pourra pas fonctionner, comme la roue hydraudique du pont Notre-Dame. Moi, je propose les turbines, non-seulement parce qu’elles donnent un produit considérable, mais parce qu’elles peuvent fonctionner sous l’eau, sous la glace, dans toutes les circonstances.

J’ai indiqué un coefficient j’ai dit qu’une turbine donnait 70 à 80 p. 100. Je crains de n’avoir pas dit assez, quoique ce soit un résultat admirable. Je prends la liberté d’interpeller M. Kœchlin, s’il est a son banc, et de lui demander si le chiffre que j’ai cité n’est pas un chiffre trop petit. Il a beaucoup d’expérience, il a envoyé des machines dans tous les pays du monde. L’industrie française a l’avantage, maintenant, de figurer par ces belles machines dans toutes les contrées, en Turquie, en Italie, en Allemagne, partout. On a fait des expériences nombreuses par les procédés les plus exacts de la mécanique. Je demande si j’ai cité un chiffre de revient trop grand.

M. Kœchlin. L’invention faite par M. Fourneyron est tellement remarquable que j’ai eu longtemps beaucoup de difficulté à croire à des résultats si beaux. Les perfectionnements faits à la turbine donnent un effet utile de 88 à 90 p. 0/0.

La machine de Marly donne 2 ou 2 8/4 p. 100, c’est-à-dire que si l’on donne 100 litres d’eau au moteur, avec 1 mètre de chute, il élèvera 2 litres ou 2 titres 3/4 d’eau à 1 mètre de hauteur.