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On dit, je suis obligé de revenir sur cette difficulté, puisqu’on l’a trouvée très-sérieuse, on dit que les travaux actuels n’engagent pas l’avenir. Je dis, moi, qu’ils l’engagent complétement. M. le ministre m’a fait beaucoup trop d’honneur quand il a dotaié mon nom au système des turbines. Je n’y suis intervenu que pour une vue générale ; mais le mérite d’avoir étudié complétement le projet pour la navigation de la Seine et la distribution des eaux, ne m’appartient pas. J’ai eu l’idée très-simple de tirer parti de la force énorme qui existe au Pont-Neuf. Quant aux détails, ils sont l’œuvre d’un ingénieur civil. Je dois donc repousser un honneur qui ne me revient pas légitimement.

Voyons maintenant si effectivement les projets à exécuter dans le bras gauche sont aussi inoffensifs qu’on le dit.

D’abord je ferai remarquer que le rapide de la Seine, je ne me servirai plus de l’expression de Niagara, deviendra plus considérable, que par conséquent le danger de la navigation, qui était déjà si grand, deviendra plus considérable encore.

Dans le projet dont j’ai eu l’honneur d’entretenir la chambre, la destruction de ponts est complétement inutile. Si vous coordonnez vos travaux avec les travaux que la villo de Paris doit faire exécuter avec ses fonds, avec ses ressources, il sera inutile de détruire ces pont. Pourquoi les détruisez-vous aujourd’hui ? pourquoi, au lieu de coordonner les deux systèmes, voulez-vous opérer isolément sur la partie la moins importante de la Seine ?

Beaucoup de personnes craignent la longueur de