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Je crois que si M. le ministre des travaux publics acceptait, que si la Chambre votait l’ajournement, nous aurions l’année prochaine un projet d’ensemble, un projet admirable qui satisferait non-seulement aux besoins de la navigation, mais à tons les besoins de la ville de Paris et de l’État que j’ai signalés.

Je ne suis pas ici dans des hypothèses ; je veux même parler avec une entière franchise. (On rit.)

Ce qui a arrêté l’adoption du plan général, c’est qu’on a voulu absolument se servir, pour faire des barrages, d’un système inventé par un inspecteur divisionnaire des ponts et chaussées, d’un système qui peut avoir des avantages dans des localités particulières et restreintes (Nous le discuterons quand il s’agira de la navigation entre Paris et Rouen), mais qui, pour la fermeture des arches de Paris, est éminemment défectueux. On a d’abord projeté de porter le barrage à la pointe de la cité ; on a ensuite pensé à l’établir au Pont-Neuf. Ce barrage se compose d’aiguilles qu’on manoeuvre avec beaucoup de difficultés (Je reviendrai sur ces difficultés plus tard).

On a trouvé qu’au Pont-Neuf les aiguilles seraient trop longues, car les hommes au temps présent, dans le royaume de France, n’auraient pas été assez forts pour manœuvrer les aiguilles qu’il aurait fallu employer au Pont-Neuf. On songea alors à s’établir dans l’Intervalle compris entre le Pont-au-Change et le Pont-Neuf ; des difficultés d’un autre ordre se présentèrent ; bref on a ajourné.

Mais n’y a-t-il pas d’autres systèmes de barrage qui