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blir un barrage sur le bras droit de la Seine ; ils croient même à la nécessité d’exécuter tôt ou tard ce travail. Jusque présent on ne s’en est pas occupé ; mais, dit-on, c’est parce qu’on n’a pas de plan arrêté, parce que le conseil des ponts et chaussées n’a pas d’idées fixes sur le système à employer, ni peut-être même sur les avantages de ce barrage. Je vois dans l’exposé des motifs que l’installation des nouveaux appareils hydrauliques semble entourée de circonstances graves et compliquées.

Je m’élève de toute la force de mes convictions contre ces paroles. Il n’est pas vrai que l’installation des appareils hydrauliques en projet soit accompagnée de circonstances graves et compliquées. Il n’y a pas de question plus simple pour ceux qui se sont donné la peine d’examiner les progrès que l’hydraulique a faits depuis un certain nombre d’années.

Je ne voudrais rien dire de défavorable à des ingénieurs que je respecte, que j’honore (la plupart ont été mes élèves) ; et cependant je suis obligé de convenir qu’ils sont souvent arriérés, qu’ils ne se tiennent pas toujours au courant des progrès de la science ; et ce n’est pas leur faute : on les transforme, pour les besoins peut-être de l’administration actuelle, en paperassiers.

À gauche. C’est vrai !

M. Arago. Ils en conviennent eux-mêmes.

Messieurs, j’ose affirmer qu’il existe des plans qui, développés devant le conseil des ponts et chaussées, dans l’intervalle de cette session à la session prochaine, seraient acceptés par les hommes éminents, par les très-bons esprits dont ce conseil se compose.