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rait de la navigation montante de la Seine, en supposant qu’elle fût complétement améliorée, qu’une économie d’une centaine de mille francs.

J’admets ce résultat, et je vais le mettre en présence des bénéfices immenses qu’on obtiendrait pour la ville de Paris et pour le pays, si l’on exécutait le travail en totalité, au lieu de le prendre par parties ; au lieu, permettez-moi cette expression, de l’amorcer dans une mauvaise voie.

Pourquoi se presse-t-on tant ? A-t-on tout calculé ? a-t-on tout examiné ? Peut-on assurer que la dépense qu’on vous indique sera la dépense réelle ?

Messieurs, comme conseiller municipal de Paris, comme président de la commission d’enquête, j’ai pu savoir où l’on en était pour les projets. Eh bien, je le déclere, il n’y avait pas même d’avant-projet proprement dit. On n’avait pas encore adopté de système pour la fermeture de l’écluse ; on parlait du barrage à aiguilles ; nous aurons l’occasion de l’apprécier plus tard. Je me contente de dire en ce moment qu’il y a quelque chose de très-étrange à vouloir mettre des aiguilles là où pourrait s’établir une navigation à vapeur. (Dénégations au banc des ministres.)

Je sais que depuis on a proposé de fermer l’écluse avec un bateau-poste. Il n’y a rien d’arrêté, il n’y a rien de certain ; l’emplacement même de l’écluse n’est pas déterminé ! Il a été question de la mettre très-près du pont des Arts ; on aurait fait une arche exceptionnelle, mais des difficultés sans nombre surgirent.

Vous savez combien les ingénieurs se trompent dans