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Nous demandons avec instance qu’on fasse disparaître les dangers de la navigation du bras droit ; l’administration nous répond qu’elle abattra trois ponts sur le bras gauche. En vérité on ne comprend pas un tel système.

Si l’on avait fait un projet d’ensemble, si l’on s’était à la fois occupé de la navigation du bras droit et de la navigation du bras gauche, ces ponts auraient été conservés. Je sais bien qu’on veut les remplacer par des ponts en fer élégants, légers ; je sais toute l’estime que ces ponts méritent je suis un des grands admirateurs du pont des Saints-Pères mais, je l’avoue franchement, j’aime encore mieux les ponts de pierre.

Quelques membres. Vous avez raison.

M. Arago. Ils présentent une solidité qui les rend préférables aux ponts colifichets. Demandez à M. le préfet de police si les jours de grande fête à Paris il se préoccupe le moins du monde de la circulation qui s’établit sur les ponts de pierre ? N’y-t-il pas au contraire de grandes craintes touchant ce qui peut arriver sur les ponts en fer, suspendus ou non ?

En résumé, nous, membres du conseil municipal de Paris, nous demandions l’amélioration du bras droit pour laquelle se fait presque toute la navigation on propose l’amélioration du bras gauche. Il est vrai qu’on fera remonter les bateaux par le bras gauche ; mais de quelle manière ? Par le halage ! avec des chevaux ! En l846, à côté d’une force motrice immense ; en 1846, après les perfectionnements que les machines hydrauliques et les machines à vapeur ont reçus, l’administration nous propose un chemin de halage et des chevaux 1