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ET TÉLÉGRAPHES DE NUIT.

tique, et il nous reviendra par la terre avec toute l’intensité qu’exige la production des signes télégraphiques. La Chambre désire savoir, peut-être, comment il est possible avec un seul courant de produire une grande diversité de signes. La question revient à celle-ci De quelle manière un courant peut-il donner nuissance à une force intermittente ? Il est clair, en effet que la reproduction au point d’arrivée d’un signal né à la station du départ, ne peut s’opérer qu’à l’aide d’une force.

Les physiciens ont reconnu que, lorsqu’on fait circuler un courant électrique le long d’un fil plié en hélice, tout autour d’une lame d’acier, on aimante la lame d’une manière permanente ; au lieu de recourir à un aimant artificiel pour aimanter les aiguilles de boussole, on peut se servir ainsi avec avantage d’un courant voltaïque.

Lorsque la pièce de métal autour de laquelle circule l’électricité est du fer doux, t’aimantation est momentanée. Pendant que le courant circule, le fer est aimante, il a des pôles comme une aiguille de boussole. Mais à peine le courant a cessé, que le fer revient à l’état ordinaire.

Or, personne ne l’ignore deux masses de fer non aimantées, mises en présence, n’agissent point l’une sur l’autre. Tout le monde sait aussi qu’une masse de fer aimantée attire une masse de fer neutre. Donc, toutes les fois que le courant, dans l’une des stations, passera dans une hélice, autour d’une masse de fer doux, cette masse de fer deviendra momentanément un aimant, et elle pourra produire un effet mécanique.

C’est par ce procédé, c’est en faisant nattre et en détruisant successivement la force magnétique dans une