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ET TÉLÉGRAPHES DE NUIT.

transmettre des dépêches, tes deux systèmes avaient l’un et l’autre l’inconvénient d’exiger un assez grand nombre de fils isolés. Le télégraphe à l’installation duquel nous travaillons, n’aura qu’un fil. C’est avec un seul fil qu’on réussira a créer tous les signaux nécessaires pour la transmission des dépêches les plus complexes.

Les télégraphes électriques semblent destinas à remplacer complètement les télégraphes actuellement en usage. Telle est l’explication nalurelle de la détermina. tion qu’a prise M. le ministre de l’intérieur, de faire commencer les essuie sur un crédit’ extraordinaire.

Il fallait d’abord savoir si le courant électrique qui doit engendrer les signes télégraphiques, s’affaiblirait d’une manière trop notable en parcourant de très-grandes distances, tulles que la distance de Paris à Lyon ; il fallait décider si entre ces deux villes, des stations intermédiaires deviendraient indispensables. Les ingénieuses expériences déjà exécutées en Angleterre au moment où la commission commença ses travaux, les expériences faites sur le chemin de Blackwall, par exemple, ne tranchaient pas la question.

Notre point de départ fut celui-ci : Peut-on transmettre le courant électrique avec assez peu d’affaiblissement pour quo dos communications régulières s’établissent d’un seul trait, sans station intermédiaire, entre Paris et le Havre ? C’est à résoudre cette question que la commission nommée pur M. le ministre de l’intérieur s’est d’ubord attachée.

Elle a établi un fil de cuivre le long du chemin de fer de Rouen, sur des poteaux en bois placés de 50 mètres