Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/486

Cette page n’a pas encore été corrigée
478
TÉLÉGRAPHES ÉLECTRIQUES

d’un échelle verticale, et qu’au milieu de la nuit, par le vent le plus violent, par le verglas, cela n’est pas aussi simple, aussi facile qu’on a l’air de le dire. (Mouvements et bruits divers.)

L’honorable préopinant vous a parlé de lumière verte, de verres verts qui ne se colorent pas en rouge.

Sur ce point-là je ne puis en conscience être de son avis. Si le verre coloré ne transmet que du vert homogène, il est de toute évidence qu’une telle lumière ne traversera que des étendues d’air très-peu considérables. Je ne suppose pas que M. Pouillet, comme une de ses phrases tendrait à le faire croire, ait l’intention d’établir des télégraphes aussi près les uns des autres que les omnibus dont il a parlé, et que les Parisiens attendent au coin des rues. Ainsi l’argument tiré des verres de couleur des omnibus est sans valeur aucune il n’est pas applicable à la question des télégraphes. (Bruit.)

M. Pouillet sait, comme tous les physiciens, que si la lumière blanche se colore en rouge, c’est que les rayons verts compris dans la lumière blanche sont arrêtés par l’atmosphère. Placez devant une lampe un verre qui laisse passer seulement les rayons verts, à une petite distance toute lumière sera absorbée. Emploie-t-on un verre peu coloré en vert, après un court trajet l’interception des rayons verts aura rendu la lumière blanche. Ensuite elle se colorera en rouge.

L’honorable M. Pouillet disait que, sur ce point, il ne voulait s’en rapporter qu’à l’expérience. M. Pouillet se montre trop timide. Lorsque le calcul eut dévoilé le rapport du diamètre à la circonférence, personne ne proposa