Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/485

Cette page n’a pas encore été corrigée
477
ET TÉLÉGRAPHES DE NUIT.

longue, le télégraphe de nuit, compromettrait le télégraphe de jour.

Il est très-vrai que M. Vilallongue, à l’époque où il proposa, pour la première fois son télégraphe de nuit, voulait, pour le service de jour, substituer aux évidements chargés d’un fragment de lentille, des bandes blanches qui se seraient projetées sur un fond noir ou réciproquement. Je reconnais que, de cette manière, il aurait rendu général ce qui, maintenant, est excep tionnel.

Je crois que mon honorable confrère (On rit) ; je dirai, si vous voulez, mon honorable collègue à l’Académie, j’ai contracté l’habitude d’appeler M. Pouillet mon confrère…

M. Thil. Nous y sommes en ce moment, à l’Académie !

M. Arago. Je dis donc que mon honorable collègue a oublié une circonstance essentielle c’est que M. Vilallongue ne s’en est pas tenu à proposer l’emploi de bandes peintes en blanc ou en noir pour le télégraphe de jour : dans ses dernières communications avec la commission administrative spéciale, M. Vilallongue a montré que son télégraphe de nuit pouvait se combiner avec un télé.graphe de jour, ayant toutes les propriétés de celui qui est actuellement en usage.

Messieurs, on a parlé tout à l’heure avec beaucoup d’agrément, je le reconnais (Ah ! ah !), du peu de danger que courront les stationnaires. Si votre lampe s’éteint, vous la rallumerez Cela est spirituel mais on n’a pas dit que, pour rallumer la lampe, il faudrait sortir de la tour, grimper sur le comble, monter le long