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ET TÉLÉGRAPHES DE NUIT.

qu’on apporte dans une expérience déffcatè on a choisi les circonstances les plus favorables. Je crois cependant pouvoir affirmer que, dans une des épreuves très-peu nombreuses qu’on a tentées, un contre-poids est parti, et qu’une autre fois un fanal est tombé. Voilà ce qui arrivera inévitablement tant qu’on voudra mettre les lumières à l’extérieur. Cette difficulté sera invincible dans tous les pays où il règne des vents violents.

Ce n’est pas tout, il ne suffit pas de placer quatre fanaux à réflecteurs aux extrémités du régulateur et des indicateurs du télégraphe. Pour savoir si la figure formée est en haut ou en bas, pour distinguer les fanaux attachés aux extrémités des indicateurs des fanaux qui sont h l’extrémité du régulateur, on est obligé de donner une coloration artificielle à deux de ces lumières. Sur les quatre fanaux, deux conservent la lumière que la combustion du liquide produit ; deux sont colorés à l’aide de verres verts.

Ceci est un défaut capital. De deux choses l’une : ou vous emploierez des verres d’un vert très-foncé, et alors vous détruirez dans une énorme proportion l’intensité de la lumière ou vous vous servirez de verres à peine colorés, et le faisceau transmis sera blanc avec une légère coloration de vert. Lorsqu’une pareille lumière traversera des brouillards, elle deviendra rouge. Le stationnaire apercevra quatre lumières rouges lorsqu’il devait s’attendre à en voir deux blanches et deux vertes.

Jamais, lorsqu’il s’est agi de diversifier les phares, on ne s’est arrêté, en France, à l’idée de se servir de verres colorés, on s’est toujours défié des causes de coloration