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LES CHEMINS DE FER.

devra supporter les frais, M. le ministre a fait une chose qui n’était indiquée dans le projet de loi ni implicitement ni explicitement. Le système de M. Hallette, l’exposé des motifs est là, j’en ai lu un passage très-catégorique, devait être examiné concurremment avec le système de MM. Clegg et Samuda ; ils devaient être essayés tous les deux parallèlement sur des longueurs égales, sur deux voies toutes semblables ; cela se fera tout autrement. On s’étonne beaucoup en Angleterre de la manière dont les expériences sont dirigées.

Lorsqu’on proposa le projet de loi, il n’y avait, chez nos voisins, qu’un seul chemin atmosphérique celui de Kingston à Dalkey. Ce chemin était fort court ; il n’avait pas une longueur développée de cinq kilomètres. Maintenant les ingénieurs anglais construisent des che.mins atmosphériques plus étendus. M. Cubitt en exécute un entre Croydon et Epsom. Probablement on procédera bientôt à celui qui réunira Londres à Portsmouth. Les Anglais feront sur une grande échelle l’expérience du chemin anglais il devait donc suffire d’envoyer des ingénieurs sur l’autre rive du détroit pour en être témoins. De notre côté, nous aurions fait sagement d’expérimenter le système de M. Hallette, le système français.

On fait précisément le contraire, et même avec cette circonstance, que les essais grandioses de Saint-Gennain ne décideront rien, n’éclaireront aucune compagnie. On ne veut évidemment rien essayer de français, et, cependant, il y a eu chez nous des inventions dignes d’intérêt, celle de M. Pecqueur, par exemple.

Sur cette matière, nos compatriotes ont été plus fé-