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LES CHEMINS DE FER.

manifester ; qu’accordera-t-on à l’ingénieur d’Arras ? 1,000 mètres. Je déclare que ces 1,000 mètres sont complètement insuffisants pour résoudre les questions pendantes, les questions que nous avons signalées dans rapport de la commission.

Que fallait-il particulièrement essayer ? Il fallait essayer l’effet des pentes et des contre-pentes. Il n’y en a pas dans la localité désignée il fallait surtout essayer si la pièce destinée à écarter les deux lèvres de la fermeture de M. Hallette, si les deux boyaux ne s’échaufferaient pas considérablement lorsque la marche des convois serait très-rapide. Avec 1,000 mètres de longueur, cette question n’est pas même abordable. En effet, à peine parvenu à 500 mètres de distance, il faudrait ralentir la marche pour éviter les accidents qui arriveraient à l’extrémité. L’expérience se ferait donc dans des conditions de vitesse inefficaces. La commission que vous avez envoyée à Arras, la commission, composée d’ingénieurs des ponts et chaussées, qui s’est transportée chez M. Hallette, a déclaré, je crois, que l’essai du système français méritait d’être fait ; mais elle a dit en môme temps qu’en n’opérant que sur 1,000 mètres, on aurait des résultats insignifiants qui ne prouveraient rien, qui ne résoudraient aucune des questions sur lesquelles l’esprit public peut être encore en suspens. Vous le voyez, Messieurs, cette affaire n’a pas été bien conduite. Je ne parle pas des intentions, je le déclare avec sincérité, je crois qu’elles étaient excellentes ; mais les conditions qu’on a admises, que l’on a souscrites au profit de la compagnie de Saint-Germain, ne produiront aucun bon résultat.