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LES CHEMINS DE FER.

de rapporteur de la commission qui fut appelée à s’expliquer sur des expériences à tenter relativement aux chemins de fer atmosphériques, m’impose le devoir de pré. scnter à la Chambre quelques réflexions. Ce n’est pas un discours que j’apporte ici ; ce sont des observations très-courtes je n’abuserai pas des moments de l’Assemblée.

Messieurs, quel était le but de la loi en question ? Ce but est défini de la manière la plus claire dans un passage de l’exposé des motifs.

Voici ce passage : « Nous pensons qu’il convient d’expérimenter les deux systèmes aussi nous nous proposons d’établir un chemin à deux voies, et d’affecter une des deux voies au système français et l’autre au système anglais. »

Je ne ferai aucune réflexion sur la critique que M. le ministre a adressée à l’honorable M. Corne, qui s’était servi des expressions « système anglais et système français. La chambre voit que M. Corne avait emprunté cette expression à M. le ministre lui-même ; mais je dirai que l’on ne construit pas deux voies, et, ce qui est également évident, qu’on ne fait pas d’expériences. Le but manifeste de la loi est méconnu, éludé.

En votant des expériences, la chambre entendait qu’on essaierait différents modes de construction et d’action, de manière à constater ce qui devrait être préféré. Fait-on cela sur le chemin de Saint-Germain ? En aucune manière. On exécute un chemin, entre cette ville et Nanterre, d’après des idées préconçues d’ingénieurs trèshabiles attachés à la compagnie. Tout ce qui est en dehors de ces idées ne sera pas essayé.