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LES CHEMINS DE FER.

« L’essai pourra être fait, soit directement par l’État, soit par une compagnie à ses risques et périls, moyennant subvention de toute ou partie de la somme mentionnée au paragraphe précédent. »

Puis, viendrait comme art. 2 :

« Le lieu de l’essai sera désigné par une ordonnance royale.

Le ministre des travaux publics pourra, en vertu de cette ordonnance, requérir, s’il y a lieu, conformément aux titres 2 et suivants de la loi du 3 mai 1841 l’expropriation des terrains nécessaires à l’exécution des travaux. »

La chambre voit qu’avec cette addition le Gouvernement conserve une liberté entière, et qu’il pourra adopter la proposition qui présentera le plus d’avantages.

[Après ces explications, la Chambre des députés a adopté à la presque unanimité le projet de loi.

Le gouvernement ayant décidé que l’essai des systèmes atmosphériques aurait lieu sur le chemin de fer de Saint-Germain, M. Arago a prononcé le discours suivant dans la séance de la Chambre des députés du 20 juin 1845.]

Vous avez entendu dans la séance d’hier la discussion qui s’est élevée et à laquelle ont pris part M. Corne et M. le ministre des travaux publics. Il s’agissait d’examiner si le traité qui a été passé avec la compagnie du chemin de Saint-Germain était conforme à la loi votée dans la dernière session, concernant des expériences à faire sur les chemins atmosphériques.

J’avoue que, malgré tous mes efforts, je n’ai jamais compris ce traité ; que je n’ai pas réussi à y voir une déduction logique de la loi. Il me semble que mon titre