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LES CHEMINS DE FER.

Mais le système de M. de Jouffroy ne réunit pas encore ces conditions ; il n’a pas été soumis à l’Académie et au conseil des ponts et chaussées, et tant qu’il n’aura pas leur approbation, il ne me sera pas possible de proposer à la Chambre un projet à cet égard, si les épreuves auxquelles sera soumis ce système lui sont favorables, s’il résulte de ces épreuves que l’expérience peut en être faite sans danger, Je serai tout disposé à proposer aux Chambres d’en autoriser l’essai aux mêmes conditions que pour le système de M. Arnoux.

M. Arago. En ce qui me concerne, je dirai à M. le ministre qu’il n’attendra pas longtemps[1].

M. le Président. Je consulte la Chambre pour savoir si elle entend passer à la discussion des articles.

(La Chambre passe à la discussion des articles.)

M. Arago. Dans le projet de loi, il était à peu près entendu que l’essai serait fait par le gouvernement. Dans le rapport, nous avons indiqué la promptitude de l’expérience comme la chose capitale. Il nous avait semblé que l’expérience se ferait le plus promptement possible par l’intermédiaire d’une compagnie qui aurait des locaux, mais nous n’avons rien voulu prescrire.

Après avoir examiné le rapport, le gouvernement a pensé qu’il était possible de faire au premier article une modification dont je vais donner lecture.

M. Legrand, sous-secrétaire d’État des travaux publics. Une addition !

M. Arago. Oui, une addition, afin que vous ayez une entière liberté.

En voici les termes :

  1. Ainsi que M. Arago s’y était engagé, dès que le système de M. de Jouffroy eut pu être expérimenté sur une échelle suffisante, un rapport, rédigé par M. Cauchy, a été fait à l’Académie des sciences (séance du 16 novembre 1846).