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LES CHEMINS DE FER.

droite du canal de l’Ourcq, échapperait, si on le voulait, à une destruction complète. La commission a reçu, en effet, de la Compagnie des canaux de Paris, un engagement conçu en ces termes :

« Si l’expérience est faite par le gouvernement, sur la berge du canal, depuis la gare circulaire jusqu’à Sevran, nous nous engageons à reprendre au prix d’un million les travaux et le matériel qu’il nous sera peut-être possible d’utiliser pour le service de la navigation et des voiries. »

Cette proposition nous semble mériter un examen sérieux. Une réduction de moitié sur le montant de la dépense projetée, ne serait pas à dédaigner. Toutefois, des considérations d’économie sont ici secondaires. Mettre des les premiers mois de l’année prochaine, la Chambre, le pays tout entier, en mesure de faire une part éclairée aux systèmes de locomotion atmosphérique, voilà le principal. Le meilleur emplacement est, à nos yeux, celui qui permettra d’entreprendre et de compléter les expériences dans le plus bref délai. C’est, à ce titre, que la commission verrait avec une satisfaction réelle, M. le ministre faire tomber son choix sur la berge du canal de l’Ourcq. Il est bien entendu que ce vœu serait comme non avenu, si l’administration découvrait, contre toute probabilité, un lieu où les essais pussent être tentés dans des conditions plus favorables, et, surtout, plus tôt que le long du canal.

Sous le bénéfice des observations qui précèdent, la commission propose à la Chambre d’adopter le projet de loi.