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LES CHEMINS DE FER.

divers genres de soupapes dont M. Pecqueur se sert ; mais il est d’autres questions qui ne pourront être tranchées que par des expériences en grand. Nous placerons au premier rang de ces questions la recherche des effets des très-grandes vitesses sur le clavier, à l’aide duquel M. Pecqueur ouvre toute sa série de soupapes.

En ne consacrant pas une petite somme à l’étude de ce nouveau système de propulsion, nous courrions le risque, Messieurs, de voir, comme cela n’est que trop souvent arrivé, une belle, une très-ingénieuse invention française nous revenir par l’étranger.

La commission s’est associée avec empressement aux idées qui ont déterminé M. le ministre des travaux publics à présenter le projet de loi. Mais, à notre avis, ce projet aura peu d’utilité, si les expériences n’étant pas finies ou très-avancées dans les premiers mois de la prochaine réunion des Chambres, il devenait impossible de s’éclairer des vives lumières qu’un si important travail est destiné à répandre sur la question des tracés.

La nécessité de changer les règles actuelles, ou même, suivant les circonstances, le système de locomotion, semble aujourd’hui généralement reconnue, au moins sous le rapport de l’économie sans cela, nous la rendrions évidente, en empruntant quelques chiffres aux projets de chemins de fer de Bordeaux et de Strasbourg.

Messieurs, faisons les essais qui amèneront forcément de grandes diminutions de dépense, mais faisons-les promptement. Il y va de la fortune de la France,

La Chambre comprendra, d’après cet ensemble de considérations, comment sa commission, quoique déci-