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LES CHEMINS DE FER.

résolue, si on ne veut pas prononcer en aveugle sur les services qu’il faut attendre du nouveau genre de chemins.

Malgré les efforts très-intelligents de ceux de nos compatriotes qui ont étudié le chemin de Dalkey, il reste encore beaucoup à faire pour évaluer le frottement de la garniture en cuir du piston, sur la couche de suif dont le tuyau de propulsion est revêtu intérieurement, couche qui, pour le dire en passant, supplée à l’alésage. Dans le tube Hallette, il y aura encore à mesurer le frottement de la tige motrice sur le cuir des deux boyaux plus ou moins gonflés. On peut affirmer que ces données, si nécessaires à une appréciation exacte de la propulsion atmosphérique, ne seraient obtenues nulle part avec plus d’exactitude que par les soins de nos habiles ingénieurs.

Le tube de propulsion, dans un chemin atmosphérique de quelque étendue, présentera souvent des solutions de continuité. Le piston aura alors à passer, en vertu de la vitesse acquise, d’un tube dans le tube suivant, et le trajet s’effectuera à travers l’air libre. Nous croyons qu’on s’est jeté dans une exagération manifeste, en assimilant cette manœuvre à celle du jeu de bague des expériences faites entre Kingston et Dalkey ont montré, en effet, que le passage en question s’opère sans difficulté. C’est un point, toutefois, qui devra figurer sur la première ligne dans le programme des expériences futures. On recherchera avec soin si la forme d’entonnoir donnée aux extrémités en présence de deux tubes contigus, est de nature à prévenir tout accident.

Les chemins atmosphériques fourniront le moyen de franchir toutes sortes de pentes. C’est leur propriété la