Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/444

Cette page n’a pas encore été corrigée
436
LES CHEMINS DE FER.

les chemins atmosphériques se présenteront sous un jour extrémeiiient avantageux et nouveau.

Remarquons, toutefois, que l’expérience ne devra pas seulement porter sur les propriétés pneumatiques des deux boyaux gonflés. 11 faudra aussi rechercher si les garnitures en cuir que l’inventeur a le projet d’attacher à l’étoffe des deux boyaux, au moins le long des parties qui doivent être en contact avec la tige mobile, s’useront très-vite si les moyens proposés pour empêcher cette tige de s’échauffer dans son rapide mouvement, rempliront le but. Envisagé de ce double point de vue, le problème exigera que les expériences s’effectuent sur une grande longueur du tube de M. Hallette.

On ignore le rayon d’activité utile des machines ù vapeur fixes qui sont destinées à faire le vide dans le tube de propulsion, ou seulement à y opérer une certaine raréfaction de l’air. Ce point est capital. Tant qu’il n’aura pas été éclairci, tant qu’on ne connaîtra pas exactement le nombre de machines fixes nécessaires à l’exploitation des chemins atmosphériques de longueurs données, les valeurs économiques que le calcul fournit pour les divers systèmes n’auront rien de satisfaisant, de démonstratif ; il sera impossible de dire avec certitude quelle activité dans la circulation rendrait la locomotion atmosphérique préférable à toute autre.

L’expérience de Dalkey a montré que les machines fixes pourraient être placées avantageusement à 8 kilomètres les unes des autres ; mais qu’arriverait-il si les espacements étaient de 5, de 6, de 8 ou de 10 kilomètres ? On l’ignore absolument. Cette question a besoin d’être