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LES CHEMINS DE FER.

plutôt que déporter ses efforts et ses espérances sur des combinaisons qui exigent, pour toute la longueur du tuyau de propulsion, c’est-à-dire pour un grand nombre de lieues, ces contacts intimes, hermétiques, qu’on obtient avec tant de difficulté, même dans les petites machines des cabinets de physique.

La question semble grave, mais l’expérience a prononcé. Le chemin de Dalkey existe depuis près d’un an. Depuis plusde deux mois il est en exploitation commerciale régulière, et pendant cet intervalle de temps la soupape longitudinale en cuir a utilement fonctionné, et ce n’est pas de ce cOté que des scrupules se sont élevés dans l’esprit des ingénieurs, touchant les avantages économiques que de pareils chemins pourront offrir dans telle ou telle circonstance donnée.

La possibilité d’arriver à de grandes vitesses sur les chemins atmosphériques, ne saurait être l’objet d’un doute chez ceux qui savent avec quelle rapidité l’air se précipite dans le vide. Cependant il ne sera pas superflu de dire ici qu’entre Kingston et Dalkey, le tube de propulsion n’ayant que 39 centimètres de diamètre, on a vu un convoi de 80 tonnes se mouvoir avec une vitesse de 83 kilomètres (21 lieues à l’heure).

Les chemins atmosphériques se recommanderont à ceux qui ont conservé le souvenir de la terrible catastrophe du 8 mai 1842, par l’absence à peu près complète de tout danger. Deux convois ne sauraient y être engagés sur le même tuyau et marcher à la rencontre l’un de l’butre. Le déraillement de la première voiture, de celle qui est directement conduite par la tige du piston, ne