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LES CHEMINS DE FER.

d’Arras, ce n’est pas, comme on la voit, sur les bords de la rainure longitudinale que se ferme le tuyau de propulsion. Cette rainure reste ouverte et libre, mais les deux boyaux gonflés empêchent l’air d’y arriver en dessus, par leur contact mutuel, et latéralement, parce qu’ils s’appuient très-exactement sur la surface intérieure des deux oreilles demi-cylindriques, situées à droite et à gauche de la rainure.

Ici, la tige motrice n’a pas de soupape à soulever. Dans sa marche, elle s’insinue entre les deux boyaux gonflés et les écarte un moment l’un de l’autre. Ici, point de rouleau compresseur, point de composition à fondre. L’élasticité de l’air injecté dans les boyaux suffit à tout ; après le passage de la tige, cette élasticité replace exactement les choses dans l’état primitif.

Avant d’aller plus loin, il est peut-être bon de remarquer qu’à la hauteur des deux boyaux gonflés et tangents, la tige motrice a peu d’épaisseur ; que sa forme est celle d’une lentille étroite ayant sa tranche dirigée dans le sens de la locomotion, en telle sorte que les deux boyaux n’ont jamais besoin d’être fortement écartés, et qu’ils reviennent subitement au contact dès que la portion étroite, lenticulaire de la tige motrice ou de connexion a passé.

Ces détails vont faciliter la tâche de la commission.

Au premier coup d’oeil on se demande si un mode de locomotion dans lequel figure, comme organe principal, une bande de cuir d’une immense longueur, une composition de cire et de suif, et un fer chaud destiné à liquéfier la cire, peut avoir de l’avenir ; s’il ne vaudrait pas mieux s’occuper du perfectionnement des locomotives ordinaires