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LES CHEMINS DE FER.

que le mouvement du piston se communique à la première voiture du convoi, et de là à toutes les autres. Cette tige a donc été appelée très-légitimement la tige motrice ou de connexion.

Mais, dira-t-on, si le tube est fendu, comment y faire le vide ? Voici la réponse.

La fente est couverte, sur toute sa longueur, d’une soupape qui la ferme hermétiquement. Le vide peut donc s’opérer successivement, dans la portion de tube située à gauche ou à droite du piston, comme dans le tube non fendu que nous considérions d’abord. Seulement, par un effet du mouvement sur lequel nous reviendrons, la soupape s’ouvre partiellement près du piston, de manière à laisser passer la tige de connexion ; immédiatement après elle retombe par son poids.

C’est ici la partie la plus délicate de l’appareil. La soupape ferme-t-elle rigoureusement la fente, le vide s’opère exactement dans le tube, et il s’y maintient ; on obtient une force motrice puissante et permanente. La soupape, au contraire, livre-t-elle passage à l’air par quelque fissure, on ne peut arriver à un vide suffisant, qu’en se servant d’une pompe pneumatique très-forte, et encore ce vide imparfait ne se conserve-t-il pas, si on ne maintient pas la pompe incessamment en action. C’est surtout par le mode de fermeture de la fente longitudinale du tube de propulsion, que les systèmes de M. Samuda et de M. Hallette diffèrent l’un de l’autre.

La soupape longitudinale de M. Samuda, destinée à fermer la fente du tube, est formée d’une lanière indéfinie en cuir, fortifiée en dessus et en dessous, par une série