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LES CHEMINS DE FER.

Au point de vue économique, la commission a considéré que la concession réclamée par M. Arnoux n’engage aucune question d’avenir, le chemin de Sceaux ne pouvant pas, ne devant pas devenir une tête de chemin de quelque étendue.

Sous le rapport financier, la question est encore plus simple, car M. Arnoux ne demande aucune subvention ; cet ingénieux mécanicien devra tout exécuter sur le chemin de Sceaux à ses risques et périls.

En résumé :

La commission donne son approbation au projet de loi présenté par M. le ministre des travaux publics. Si l’emploi des voitures articulées sur le chemin de Sceaux, ne fait surgir, comme tout autorise à le croire, aucune difficulté imprévue ; si les galets directeurs de la locomotive fonctionnent dans la plaine d’Arcueil et le long des coteaux de Bourg-la-Reine, comme à Saint-Mandé, il sera permis d’adopter, pour les tracés futurs des chemins de fer, des règles larges et comparativement très-économiques car, on doit bien le remarquer, dès qu’il sera établi qu’on peut franchir rapidement et sans danger des courbes à petit rayon, on aura résolu implicitement le problème des grandes pentes.

Ainsi, en votant le projet de loi, la Chambre ne doterait pas seulement la capitale et l’arrondissement de Sceaux d’un chemin utile ; elle ferait faire de plus un pas important, décisif, à l’art de la locomotion sur les voies de fer, sans imposer aucune charge au Trésor.

La commission n’a apporté au projet de loi et au cahier des charges, que des modifications légères qui s’expli-