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LES CHEMINS DE FER.

grosses fusées des essieux de routes ses voitures auraient pu, sans inconvénient, être ramenées à des diamètres de 55 millimètres, et qu’alors, d’après un coefficient de frottement plutôt trop faible que trop fort, la résistance moyenne, sur le chemin rentrant de Saint-Mandé, se serait trouvée réduite à 1/280e.

En résumé :

L’égalité de frottement, de résistance, sur les parties courbes et droites des chemins de fer, quand les voitures sont construites suivant le système de M. Arnoux, et que les vitesses ne dépassent pas certaines limites, est complètement établie par les expériences de Saint-Mandé.

Ces expériences, si cela pouvait être nécessaire, viendraient donc à l’appui des considérations théoriques développées dans le rapport de M. Poncelet elles prouveraient, pratiquement, que la convergence des essieux est la condition indispensable d’un bon service de locomotion sur les rails courbes ; elles établiraient aussi que les procédés dont l’auteur fait usage pour établir cette convergence, ont toute la précision désirable.

Si nous sommes un peu moins affirmatifs, quant aux frottements du nouveau système comparés à ceux de l’ancien, c’est que la commission n’a pas eu les moyens de multiplier suffisamment les épreuves sur les chemins nrdinaires ; c’est qu’il était très-difficile de rendre les circonstances exactement pareilles. La parfaite identité de circonstances ne paraîtra certainement à personne un raffinement d’exactitude, si nous disons qu’un convoi abandonné à lui-même, c’est-à-dire à l’action de la pesanteur, descendit un jour de Versailles à Asnières, avec la vitesse