Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/416

Cette page n’a pas encore été corrigée
408
LES CHEMINS DE FER.

entraîne le convoi se transmet tout entière par les timons et les flèches.

Admettons, cependant, qu’un accident ait lieu, qu’une chaîne se rompe ou se détache. Le cas s’est présenté dans les expériences de Saint-Mandé, pour une des chaînes reliant l’une à l’autre les deux couronnes d’une même voiture. La chaîne détachée pendait sans que l’on s’en fût operçu. On fit un tour entier avant que, du dehors on avertit les personnes qui menaient le convoi d’arrêter la marche. Cette circonstance prouve que si l’ensemble des moyens de direction est nécessaire, ces moyens peuvent, sans inconvénient grave, être supprimés sur un point intermédiaire. La solidarité de toutes les parties du système maintient alors dans la voie le seul essieu qui ne soit plus guidé. Un semblable accident, au reste, est réparé en quelques instants.

C’est un avantage notable de ce moyen de direction, que le peu de causes d’altération qu’il présente. Cet avantage est dû à lu douceur des mouvements, à ce qu’ils s’exécutent sans grande vitesse, par conséquent sans chocs. Le mouvement rapide des galets directeurs pour chaque essieu donnerait lieu à des altérations bien plus promptes ; aussi M. Arnoux ne les emploie-t-il que là où ils sont indispensables.

Après avoir discuté ce qui se rapporte seulement à des eus particuliers, à des accidents, si l’on examine ce qui se passe dons la locomotion ordinaire, il faut reconnaître d’abord qu’au départ d’un train ln difficulté de l’ébranler, dans le nouveau système, sera plus grande que dans les convois ordinaires, 0C1 chaque voiture commence à se