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LES CHEMINS DE FER.

rigueur géométrique que l’application ne réalise jamais. Il consiste à empêcher les fausses directions de dépasser des limites tres-étroites, à guider ainsi d’une manière continue, sans à-coups ; de telle sorte que les déviations se compensent et se neutralisent, pour ainsi dire, sur la longueur du convoi entier.

Si l’on voulait un exemple de la supériorité de certaines solutions approximatives sur des solutions exactes, il suffirait de citer le parallélogramme de Watt, substitué aux engrenages dans les machines a vapeur.

L’expérience a montré, du reste, que la liaison continue du système était le premier avantage de l’idée de M. Arnoux. On a pu, dans les essais de Saint-Mandé pour tirer parti de pièces toutes faites, appliquer les mêmes couronnes à des flèches et a des timons de longueurs triainégales, sans qu’il en résultât un grave inconvénient. Les résistances ont dû, cependant, en être un peu augmentées.

Il est évident toutefois qu’il conviendra toujours de s’assujettir aux proportions les plus avantageuses.

Une remarque semblable doit être faite relativement nu tracé des courbes sur le terrain.

À Saint-Mandé on passe presque sans intermédiaire, d’une courbe de 100 mètres de rayon a une courbe de 30 mètres, ou à une ligne droite mais ce n’est pas sans qu’un peu de raideur se fasse sentir aux points de jonction.

Il est évident que dans la pratique, sans rien sacrifier des avantages du système, on pourra toujours adoucir les raccords en passant graduellement d’une courbe à