Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 5.djvu/412

Cette page n’a pas encore été corrigée
404
LES CHEMINS DE FER.

à déterminer, dans chaque voiture, la direction du premier essieu. M. Arnoux la fait dépendre uniquement do l’angle que le timon rigide de cette voiture fait avec lit flèche de la voiture qui précède. À l’arrière de cette flèche, pour établir la liaison voulue, est fixée une petite couronne concentrique à la couronne du second essieu, dont elle est indépendante. Cette petite couronne conduit, par des chaînes croisées, la première couronne d’essieu de la voiture suivante. Quant à l’effet de traction, il se transmet tout entier par les timons ; les chaînes n’ont qu’a faire tourner les couronnes sur leurs sellettes.

Pour que les deux essieux de la voiture qui précède et le premier essieu de la voiture qui suit convergent vers le centre du cercle qui passe par leurs trois chevilles ouvrières, il faut que le rayon de la petite couronne fixée a la flèche, soit aux rayons des couronnes d’essieu dans le rapport de la longeur du timon à lu somme des longueurs de ce timon et de la flèche qui le conduit.

La solution n’est rigoureuse que lorsque le timon et la flèche ont des longueurs égales. Mais elle est tellement approchée, pour un rapport différent de l’égalité, dès que le rayon de la voie courbe surpasse dix fois la longueur d’une voiture, que la différence est pratiquement négligeable. Il y a plus, la solution approchée pourra bien avoir quelque avantage, en permettant de diminuer la longueur des timons, et en devenant par là même moins inexacte au passage d’une courbe à une autre, au passage d’une partie droite à une voie courbe, et réciproquement.

Au surplus, le mérite de la solution n’est pas dans une