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LES CHEMINS DE FER.

puisse être présentée au gouvernements ; il l’accepterait avec reconnaissance, mais il ne peut accepter l’amendement tel qu’il est proposé.

J’ai eu l’honneur de dire encore à la Chambre que si, dans les chemins de fer qui vont être construits, il y en a qui paraissent offrir du gouvernement des occasions utiles d’essayer le système atmosphérique, il s’empressera de le faire. Une portion du chemin de Paris à Chartres peut présenter cette occasion ; il y a entre Versailles et le plateau, de Saint-Cyr une côte très-élevée à franchir ; la question n’a pas été assez étudiée pour que je puisse prendre un engagement, mais l’essai pourrait y être fait très utilement. Les crédits que la chambre accorde au gouvernement lui permettent d’étudier la question avec toute l’attention qu’elle comporte, et 11 se sentira encouragé par l’assentiment de la Chambre à faire l’expé. rlence le plus tôt qu’il pourra. (Très-bien, très-bien !)

M. Arago. Je demande à dire quelques mots de ma place ; je serai très-court. M. le ministre n’a rien dit relativement à une considération que j’ai fait valoir et qui m’a déterminé à devenir devant la Chambre le patron de l’amendement. Cette considération la voici l’expérience serait faite, en supposant qu’on adoptât ma proposition, dans six mois. À l’ouverture de la session prochaine nous en connaîtrions les résultats.

M. le ministre nous a dit que le terrain n’est pas favorable ; il s’est trompé.

Si on le voulait, on placerait le tube propulseur entre la berge et la plaine, sous des inclinaisons de 45 degrés on essaierait les courbes des plus petits rayons.

M. le ministre a présenté des difficultés que j’ai ressenties moi-même tout à l’heure, et voici pour le rassurer les modifications que j’apporterai à la fin de l’amendement :

« L’expérience du canal de l’Ourcq ne préjuge en aucune manière ni la question du tracé définitif de la ligne de l’Est, ni la question de l’entrée à Paris. »