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LES CHEMINS DE FER.

Je puis rendre témoignage de tout ce que cette invention renferme de subtil d’inattendu. Ses propriétés économiques me sont moins connues. M. Pecqueur et ses associés, en la comparant à la locomotion actuelle, portent l’économie à 32 p. 0/0.

Toutes ces inventions méritent assurément d’être vérifiées, d’être étudiées avec le plus grand soin. Elles peuvent exercer une influence énorme sur le tracé de nos chemins de fer, elles peuvent réduire la dépense d’un nombre considérable de millions.

J’entends qu’on me demande dans quelles limites de pentes les chemins atmosphériques devraient rester renfermés.

Ma réponse sera courte il n’y a pas de limites. Si vous le voulez, vous monterez tout droit aux tours de Notre-Dame. Vous pourrez au moins monter sur la croupe de toutes les montagnes où l’on a tracé des routes ordinaires.

M. Legrand, sous-secrétaire d’État des travaux publics. Et pour descendre ?

M. Arago. Rien de plus facile, puisqu’on anéantit le vide en avant quand on veut, en ouvrant une simple soupape.

(M.

Je vois, M. le sous-secrétaire d’État, que vous êtes encore sous l’impression de la série de l’École polytechnique, 1, 3, 5, 7, etc. Il y a la résistance de l’air qui est une cause d’amortissement notable. Au reste, si vous m’attaquez sur les tours de Notre-Dame, j’en descendrai en me servant d’un frein et de quelques autres artifices qu’il serait superflu de décrire ici en détail. (On rit.)